Au service des forces armées de la république démocratique du Congo depuis 1997, le capitaine MBUYI TSHIBUABUA se trouve dans une situation très critique à ce jour, situation qui l’a amené à porter haut sa voix aux personnes de bonne volonté pour sa prise en charge.

«  Je souffre d’une substance vénéneuse injectée dans mon corps en 2013, pendant ma détention à la prison de Ndolo. Selon les avis des médecins, il faut renouveler mon sang chaque année dans tout l’organisme. Cela se signale par des éruptions sur les membres à la même période. J’en souffre atrocement ; et malheureusement je n’ai pas d’assistance conséquente jusqu’ici. C’est pourquoi je demande aux personnes de bonne volonté de me venir en aide, car je suis mourant » a-t-il fait savoir aux journalistes qui lui rendaient visite en début de semaine.

Parlant de son travail comme élément des FARDC, MBUYI TSHIBUABUA confirme que le climat est bon seulement au sein de son unité et avec d’autres hommes de troupe. Toutes les autorités sont concentrées sur la guerre qui sévit à l’Est de la république.

« Les FARDC et le gouvernement sont préoccupés par la guerre entretenue par le Rwanda. Ces deux Institutions ne peuvent pas m’aider  en toute urgence ; et même si elles le pouvaient,   mon  cas devrait être subordonné à la lenteur séculaire de l’Administration. Ce temps qui passe me chagrine. Pourtant  j’ai le cerveau et la volonté de combattre l’ennemi , car je connais le champ de bataille comme je l’avais fait à Kisangani »

Le Capitaine MBUYI TSHIBUABUA s’est fait des relations dans la presse comme présentateur des émissions éducatives des hommes de troupe dans les médias audiovisuels et particulièrement à la RTNC. Aujourd’hui encore , dans son lit de malade, il se souvient de la genèse de ce drame qui lui est imposé. Tout part de 2012  alors que le Colonel TSHIBANGU appuyait le combat de feu Etienne TSHISEKEDI à la recherche de l’Imperium !

«  J’ai été appelé par Roger LUMBALA  pour que je puisse aider un de ses amis qui me connaissait et qui venait à Mbujimayi pour acheter des diamants. Lorsque j’ai croisé l’homme, je me suis rendu compte que je ne le connaissais pas. Ce dernier a commencé à me faire marcher  en me disant que Roger lui avait remis 50$ pour ma survie. Le jour suivant l’ANR a mis la main sur moi. A l’audition, j’ai remarqué que l’homme de Roger ressemblait au chef de l’ANR du régime passé. Quand je l’ai  dénoncé, l’interrogatoire a été suspendu.  J’ai été transféré à la prison de NDOLO à Kinshasa. C’est là qu’on m’a empoisonné en me donnant un pain et un sucré. Deux semaines après, mon corps a commencé à se dégrader ; je l’ai su grâce au test fait par un médecin. De NDOLO  j’ai été envoyé à KITONA dans le plan diabolique de mon extinction. Dieu aidant, une personne de bonne volonté m’a payé le billet de Mbujimayi .  Comme le malheur ne vient jamais seul, même mon salaire a été suspendu »  poursuit-il.

«  De 2016 à 2020 j’ai broyé du noir.  Toutes les démarches que j’avais  faites sont demeurées vaines.  C’est l’une des raisons  qui avait fait qu’on puisse m’arrêter en ce temps.  J’avais décidé de le faire en informel pour qu’on me rétablisse dans mes droits ; j’ai de mes propres mains porté les correspondances relatives à mes réclamations de salaire à un Général des FARDC qui m’a aidé en 2020 ; jusqu’à ce jour je suis payé. Concernant  mes arriérés de 5 ans, je n’ai touché qu’un mois  et personne n’en parle »

C’est en journaliste, et au nombre de visiteurs de l’intéressé que nous avons aimé porter sa voix plus haut. Au-delà des images, nous qui avons vu le malade dans son calvaire, nous confessons que le Capitaine MBUYI TSHIBUABUA se meurt à petits feux. Comme il a servi la Nation, n’est-ce pas un temps propice pour qu’on lui rende aussi la monnaie de la pièce ! C’est un  cri de cœur douloureux.