Nombre d’enfants dont l’âge varient entre 10 et 15, voire plus passent la nuit à la belle étoile, les uns dans des marchés et les autres dans des rues de la ville de Mbujimayi faute d’hébergement.
Ces enfants en rupture familiale sont souvent regroupés dans des marchés et sur les places publiques ou commerciales où ils cherchent à soustraire les biens des paisibles citoyens. Les cas du marché Central de Dibindi, communément appelé Bakwadianga, le rond-point Kalala wa Nkata et bien d’autres coins de la ville loin des postes des agents de l’ordre. La plupart se cachent dans la peau des vendeurs ambulants des sachets, cache-nez, pour camoufler leur état de voleur.
Interrogés, nombreux disent être lassés de cette vie de galère et comptent sur l’implication du gouvernement congolais, et des personnes de bonne volonté, pour réaliser leurs rêves.
Âgé de 20 ans, Gérôme Mbuyi n’a pas boudé notre micro: ‹‹Je suis chegué, je passe la nuit dehors, c’est depuis 10 ans que mes parents ont divorcé, mon père a épousé une autre femme et c’est le comportement de cette dernière qui m’a poussé à quitter le tois parental. Ma prière de chaque jour est que Dieu me fasse grâce et m’envoie un homme de bonne volonté pour qu’il m’assiste et m’envoie à l’école, parce que j’aimerai un jour être député pour défendre la cause des enfants de la rue », a-t-il rassuré.
Et d’ajouter: »Que les autorités du pays et de la province songent à nous, car nous n’avons jamais choisi de vivre dans la rue, c’est indépendamment de ma volonté », a-t-il conclu.
Certains parents justifient cette situation, non seulement par les conditions de vie médiocres dans le pays, mais aussi par certains comportements rétrogrades de certaines églises qui taxent certains enfants de sorcellerie, les exposant ainsi au rejet et abandon par leurs propres familles. Ces enfants clochardisés se sentent obligés de mendier afin de pouvoir avoir quoi mettre sous la dent.
C’est pour remédier à ce genre des situations que le Président de la République, Félix Antoine TSHISEKEDI, a mis en place le Service National, sa propre initiative, qui a pour mission d’instruire, rééduquer et renverser les jeunes à travers l’apprentissage de divers métiers. Il n’y a pas longtemps que plusieurs jeunes de Mbujimayi ont réjoint ce service.
|Par Marc Lutshiaka
