Kasaï Oriental : Les journalistes furieux de l’arrestation de leur confère Gédéon Kabamba et exigent sa liberation.

Le collectif des journalistes professionnels du Kasaï Oriental s’indignent de la détention arbitraire de leur confère Gédéon Kabamba Miteo, journaliste de la RTNC Mbujimayi, en garde à vue depuis le 5 septembre 2023 au cachot de l’État major sur ordre des services de la gouverneure a.i., Julie Kalenga Kabongo.

« Nous, journalistes professionnels du Kasaï oriental, avons appris avec regret l’arrestation arbitraire de notre confrère Gédéon Kabamba Miteo, journaliste et présentateur à la Radio Télé Nationale congolaise, RTNC station de Mbujimayi, en date du mardi 5 septembre 2023, sur ordre des services de la gouverneure intérimaire Julie Kalenga Kabongo, au sujet d’une histoire rocambolesque de la page Facebook de la province, sous prétexte qu’il en détiendrait les accès et refuserait de les restituer à la nouvelle équipe de communication de l’autorité provinciale intérimaire. »

Signalons que Gédéon Kabamba est accusé par l’actuelle cheffe a.i. de l’exécutif provincial d’avoir bloqué le fonctionnement de la page Facebook du gouvernorat de la province, alors que cette page a été créée sous Jeannette Longa et, est liée au compte Facebook d’un certain Chris Aloma, résidant à Kinshasa, qui réclamerait son argent avant de mettre la page à la disposition de la province.

Dans leur déclaration, ces professionnels du micro et de la plume fixent l’opinion publique sur les points ci-après :

                         « 1. Après recoupement des faits, Il s’avère sans le moindre doute que le confrère injustement incarcéré n’est pas impliqué dans ce dont on lui reproche, étant donné que la page en question a été créée sous Jeannette Longa Musuamba et, est toujours administrée jusqu’à ce jour par un prestataire de service, un certain Chris Aloma, responsable d’une agence de communication qui réclame encore l’épuration de sa facture .

                         2. Les services de la gouverneure intérimaire sont au courant de cette réalité et, ont pris contact avec Monsieur Aloma avec qui ils sont en pourparlers en vue d’obtenir l’accès à la page.

                         3. curieusement, les services de la gouverneure intérimaire  s’acharnent sur le confrère Gédéon à qui ils reprochent d’être fidèle au gouverneur mis en accusation, Patrick Mathias Kabeya Matshi Abidi dont il a été conseiller en communication pendant un mois maximum. Et c’est le seul crime de Gédéon Kabamba.

                         4. Gédéon Kabamba est détenu dans des conditions inhumaines depuis 3 jours à l’état major de la Police, il fait l’objet de pressions et intimidations de l’entourage de la gouverneure intérimaire , l’obligeant de demander publiquement pardon pour un crime qu’il n’a pas commis. D’ailleurs, le confrère n’a eu accès à ses avocats seulement 48h après son arrestation , et ce après avoir subi plus de 4 interrogatoires dans les locaux du gouvernorat et de l’agence nationale des renseignements .

                         5. Ce dossier étant vide, les bourreaux du confrère qui n’a commis aucune infraction de droit ne savent pas le transférer au parquet, malgré la réquisition envoyée par le procureur général et, en dépit du fait que sa garde à vue a déjà dépassé les 48h légales. »

Ces journalistes dénoncent un régime de terreur qui risque de plonger la province dans le chaos, à quelques mois des élections, comme cela a été le cas en 2018.

Ils en appellent à l’arbitrage du Chef de l’Etat, et attirent l’attention des ONG nationales et internationales des Droits de l’homme, de l’union nationale de la presse du Congo, du Conseil Supérieur de l’audiovisuel et de la communication pour que le droit à la liberté soit appliqué et les valeurs démocratiques respectées.

« Cette façon d’agir est contraire à l’Etat de droit prôné par le chef de l’Etat Felix TSHISEKEDI et aux valeurs démocratiques consacrées dans la Constitution de la République démocratique du Congo, notre cher et beau pays . C’est ici l’occasion pour nous, Journalistes professionnels du Kasaï Oriental, d’en appeler à l’intervention personnelle du Président de la République, Chef de l’Etat, pour que notre confrère recouvre sa liberté et regagne sa rédaction et sa famille. »

Et d’ajouter :

« Nous exigeons la libération immédiate et sans condition du confère Gédéon KABAMBA Miteo, faute de quoi nous allons user d’autres voies légales et démocratiques connues pour le recouvrement de la liberté de notre confrère. »

Les journalistes auteurs de cette déclaration exigent le relâchement immédiat et sans condition de leur confère.