Flambée du prix de maïs à Mbujimayi: François Kazadi donne sa version des faits

François Kazadi Nkese,Economiste Gestionnaire financier et Chef de Travaux à l’Université Officielle de Mbujimayi

La fluctuation des prix sur le marché des biens et services est un phénomène normal, et peut-être due à plusieurs facteurs (rareté, coûts de production et d’exploitation, surproduction,etc.). Concernant le prix de cette denrée alimentaire de base à Mbujimayi, la hausse connue depuis quelques jours serait occasionnée par sa rareté observable sur tous les marchés de la ville documentaire.

Certains vendeurs rencontrés accusent le découragement des producteurs et autres commerçants qui, pour la plupart croyaient qu’ils ne résisteraient pas devant la production intensive du projet volontariste de Nkuadi, Ils ont déchanté.

 « Ce projet n’a duré que l’espace de son lancement, Autre raison et non la moindre du découragement des cultivateurs et autres commerçants de maïs, c’est l’inondation des marchés locaux du maïs produit du Service National de Kanyama Kasese et la distribution gratuite par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) de plusieurs tonnes de maïs à une partie de la population périurbaine de la ville de Mbujimayi. Quoi donc que d’aller rechercher du maïs sans jetter un coup d’œil à la loi de l’offre et de la demande ! »

Pour François Kazadi Nkese,Economiste Gestionnaire financier et Chef de Travaux à l’Université Officielle de Mbujimayi, la Province devra se préoccuper des inquiétudes de la population et envisager urgemment des solutions qui s’imposent. Cet Expert en économie suggère que le politique suive de plus près la situation du projet Volontariste de Nkuadi. En cas de besoin et devant les éventuelles difficultés financières, faire un plaidoyer auprès du gouvernement central, condamner et réprimer toutes malversations et mauvaise gestion.

Quant à l’action de distribution gratuite du maïs par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), François Kazadi soutient qu’elle alimente la paresse.

« Le programme alimentaire mondial devrait orienter son action vers les populations sinistrées ou déplacées de guerre et des conflits tribaux. A celles non frappées par ces types de fléaux,  le PAM ferait mieux de remettre si besoin, les semences améliorées afin de les inviter à cultiver les champs et produire donc il devra encourager l’initiative agricole privée. Une telle politique menée à terme, aurait l’avantage de contribuer à court terme, à l’inondation du marché ainsi qu’à jouer à la baisse du prix et par ricochet à sa stabilité »

Par ailleurs François Kazadi croit fermement en l’action  de la sensibilisation de la population que doit orchestrer le gouvernement provincial en faveur de l’agriculture.

« Sensibiliser intensément la population et en plus promouvoir la fiscalité incitative en rapport avec la culture de maïs » a t-il conclu Notons à ce sujet que les quelques 110 hectares de champs de maïs, oeuvre du gouvernement provincial présentés à la population le 4 décembre dernier, pourraient déjà rentrer dans cette logique. De même les tracteurs bientôt distribués par l’exécutif national dans le cadre du projet de 145 territoires ne manqueront pas d’ajout à la solution de cette équation alimentaire récurrente qui fait tourner la tête aux habitants de Mbujimayi friands du maïs.

Clovis Kena

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