Célébration de la Journée internationale des femmes au Kasaï- Oriental :  l’UCOFEM et le CAFCO ont tenu une table ronde.

Les différentes structures des femmes du Kasaï Oriental Participent à la table ronde organisé par UCOFEM et CAFCO en date du 09 mars 2023 à l’hôtel métropole de Mbujimayi

Contribuer à la promotion de la participation effective des femmes au débat local sur la résolution des conflits, la cohésion sociale et les élections, c’est l’objectif de la table ronde organisée ce jeudi 09 mars par l’Union Congolaise des Femmes de Médias en collaboration avec le cadre permanent de concertation de la femme congolaise (Cafco). Cette activité s’est déroulée dans la salle de réunions de l’hôtel Métropole sous le thème « Comment les technologies de l’information et les médias peuvent-ils contribuer à la participation des femmes et des filles du Kasaï- oriental au débat local sur la résolution des conflits, la cohésion sociale et les élections ?« 

Trois intervenants ont eu à décortiquer les différents sous-thèmes dont les opportunités qu’offrent les innovations des technologies de  l’information aux femmes, l’optimisation de ces opportunités en période électorale, le maintien de la cohésion sociale et la promotion de la participation des femmes au débat local à la résolution des conflits et au renforcement de la cohésion sociale.

Selon Rose Mbuyi, communicologue et experte en résolution pacifique de conflits, la question de la technologie remonte à 1832, à ces jours, plusieurs difficultés entrent en jeu quant à l’utilisation des ces nouvelles technologies.

« Cette question des technologies remonte aux années1832 et s’offre aujourd’hui aux femmes à partir de l’utilisation des smarts phones, ordinateurs, tablettes et autres outils  qui permettent de transmettre des informations à travers le monde », a t-elle fait savoir.

Et d’ajouter:

« Mais parmi les difficultés, nous énumérons l’indisponibilité des femmes, les barrières linguistiques, les métiers scientifiques, les préjugés, les stéréotypes, le manque de confiance en soi, la pauvreté, les inégalités liées aux sociétés patriarcales. Face à ces obstacles, les opportunités s’offrent à la femme grâce aux lois en vigueur en RDC, l’accès à l’internet, l’organisation des conférences-débats, favoriser l’éducation des filles, mener  des plaidoyers auprès des gouvernants pour que l’utilisation des nouvelles technologies soit insérée dans les programmes scolaires. »

Le Coordonnateur provincial du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, (CSAC) Kasaï-Oriental, Ghislain Banza Kamwela, a donné le rôle que joue les médias, avec l’accent particulier sur la structuration des programmes en faveur des femmes:

« Les médias, qu’ils soient audiovisuels ou en ligne, jouent un grand rôle dans la promotion de la paix et la résolution pacifique des conflits au sein de la société. Les médias devraient bien structurer leurs programmes en faveur des femmes. Les animateurs des médias doivent pratiquer un journalisme de paix et barrer la route aux stéréotypes qui risquent de décourager la femme à participer au débat local. Les femmes vivent les conflits de manière différente du fait qu’elles  n’ont pas accès aux mêmes ressources », a-t- il poursuivi.

«  Nous proposons que les journalistes évitent tous les préjugés sur la participation des femmes au débat local, la restructuration des programmes radiophoniques, la vulgarisation des instruments juridiques dont la résolution 1325, la diffusion des émissions interactives et les campagnes de sensibilisation sur le genre, mettre à la disposition des médias un répertoire des personnes ressources qui peuvent apporter leur expertise dans les divers domaines, notamment la résolution pacifique des conflits.», a-t-il fait savoir.

Esther Ndalafina, journaliste et experte en communication électorale, a souligné l’importance des technologies pendant la période électorale, en invitant les femmes à participer aux différents débats démocratiques.

« En période électorale, les technologies de l’information ont démontré leur avantage dans l’organisation des élections et la sensibilisation de la population, nous demandons aux journalistes d’aligner les femmes dans les débats démocratiques, de créer les plateformes d’échanges pour permettre aux femmes d’interagir, de parler des femmes qui ont réussi, d’équilibrer le traitement des informations en mettant la femme en confiance, avoir des médias sensibles au genre et éviter les stéréotypes.‘ »

Et d’indister:

« Au gouvernement de favoriser l’accroissement de la présence des femmes dans le domaine de la technologie et dans les postes nominatifs, permettre aux femmes d’accéder aux crédits, dementeler les obstacles à la participation de la femme dans la prise de décision sur la gouvernance. Aux femmes de faire un effort de connaître à fond le processus électoral dans lequel elles sont engagées, apprendre les technologies de l’information dans l’humilité, de s’autoformer, d’investir dans l’éducation des jeunes filles, adhérer dans les partis politiques dignes de confiance, de faire connaître les réflexions en diffusant les messages de paix dans les différentes plateformes digitales. »

 C’est par le jeu des questions et réponses que cette activité s’est clôturée. Cette table ronde qui a connu la participation des plusieurs structures des femmes était appuyée par internews.

Par Claudine Muika Museka